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Communiqué
Le jeudi 14 avril 2011
« Clairement, l’intention du consortium médiatique était de livrer un débat pour le Québec, sur les enjeux du Québec, à l’exclusion des 2,5 millions de francophones et de francophiles qui vivent dans les neuf autres provinces et les trois territoires ». C’est ce qu’a déclaré la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, à la suite du débat des chefs en français hier soir. La Fédération estime que CBC/Radio-Canada et TVA, membres du consortium médiatique, ont oublié hier soir qu’ils avaient des mandats nationaux.
La FCFA trouve tout simplement ahurissant que les organisateurs du débat n’aient retenu aucune question provenant de téléspectateurs francophones ailleurs qu’au Québec. « On sait que nos citoyens francophones en Ontario, en Acadie, dans l’Ouest et dans les territoires ont envoyé des questions et pourtant elles n’ont pas été reprises. Les animateurs aussi auraient pu et auraient dû poser des questions qui intéressent tous les francophones du Canada au lieu de toujours ramener l’attention sur le Québec et les Québécois. On a le droit d’avoir un débat national des chefs qui nous parle ».
Pourtant, la société d’État a pour mandat de refléter la situation et les besoins particuliers des deux collectivités de langue officielle, y compris ceux des minorités de l'une ou l'autre langue, tandis que le réseau TVA est, depuis 1998, diffusé à l’échelle du pays – un privilège qu’il a obtenu grâce à l’appui des communautés francophones et acadiennes.
« Nous entendons certainement demander des comptes au consortium. Il est inimaginable qu’on ferme ainsi la porte au nez de francophones qui forment 14 % de la population de langue française du pays », déplore Mme Kenny.
En ce qui a trait au contenu du débat lui-même, la FCFA a apprécié les salutations du chef libéral Michael Ignatieff aux communautés francophones et acadiennes, ainsi que les propos du chef conservateur Stephen Harper sur les Acadiens, des Brayons et des francophones ailleurs au pays. « Cependant, ce que nous avons demandé aux partis, c’est du concret. C’est beau de reconnaître qu’on existe, mais on ne fait pas qu’exister. Nous sommes des citoyens dont le vote peut faire une différence dans plusieurs circonscriptions. Nous avons des enjeux, nous voulons savoir ce que les partis sont prêts à faire pour nous. Les chefs avaient plusieurs occasions de ramener le débat sur des questions plus nationales, ce qu’ils n’ont pas vraiment fait », souligne Mme Kenny.
La FCFA s’étonne par ailleurs que le chef du Bloc Québécois Gilles Duceppe, qui déclarait à l’émission Tout le monde en parle dimanche dernier que son parti était le grand défenseur des communautés francophones et acadiennes, n’ait fait aucune mention de la francophonie à l’extérieur du Québec durant le débat.
La FCFA du Canada est un organisme national qui regroupe les associations francophones porte-parole de neuf provinces et des trois territoires, ainsi que dix organismes nationaux. Elle a pour rôle de défendre et de promouvoir les droits et les intérêts des francophones à l’extérieur du Québec.
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Renseignements :
Serge Quinty
Directeur des communications
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